Le stationnement sécurisé à grande échelle, la pièce manquante du "système vélo" pour débloquer massivement son usage en ville ! Sharelock change cela !
Le stationnement sécurisé à grande échelle, la pièce manquante du "système vélo" pour débloquer massivement son usage en ville ! Sharelock change cela !
Pour répondre à l’impératif de développement durable, les politiques publiques en faveur du vélo se sont multipliées depuis les années 2000, et ce avec succès puisque sa part modale a significativement augmenté dans les grandes villes. S’il s’agit notamment de mesures centrées sur l’équipement (aides à l’achat ou à la réparation mais aussi systèmes de vélos en libre-service) et sur la circulation (aménagement d’itinéraires cyclables), très peu d’attention est finalement portée au stationnement. Le développement de l’usage du vélo doit pourtant être pensé de manière systémique, comme un ensemble d’éléments interconnectés, dont fait partie le stationnement, formant ce que l’économiste des transports et urbaniste Frédéric Héran qualifie de « système vélo ».
Pour reprendre les mots du président de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), Olivier Schneider, les pistes cyclables ne constituent que la « partie visible de l’iceberg » : il convient désormais de s’intéresser à sa partie immergée, en l’occurrence le stationnement. La métaphore est d’autant plus opérante qu’on estime qu’en moyenne un vélo demeure stationné plus de 98% du temps ! S’il ne s’agit bien sûr pas de remettre en cause les efforts réalisés sur l’équipement et l’utilisation effective, une certaine attention doit également être portée à la gestion de l’immobilité du véhicule, qui constitue paradoxalement une condition à sa mobilité. Une étude réalisée par 6t-bureau de recherche sur l’usage du vélo et de la trottinette dans les grandes villes françaises souligne le frein à la pratique que peuvent représenter difficultés de stationnement et crainte du vol. Résoudre cette problématique pourrait donc permettre de débloquer l’usage chez certains non-cyclistes, mais aussi de l’intensifier chez ceux qui le sont déjà.
Le nouvel essor du vélo au déconfinement semble avoir fait émerger le sujet du stationnement mais l’attention demeure focalisée sur le domicile, voire sur le lieu de travail. Le travail ou les études représentent un motif structurant de la mobilité ; cela ne doit néanmoins pas faire oublier tous les autres motifs, tels que les achats, les loisirs et rendez-vous divers, avec des destinations moins récurrentes et spatialement plus éclatées. En d’autres termes, l’enjeu du stationnement au domicile et sur le lieu de travail ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, camouflant les multiples autres destinations du quotidien. Partout ailleurs, il s’agit de proposer des solutions de stationnement pratiques, fiables et accessibles dans l’espace public à l'aide d'un reseau de cadenas connectés. C’est cela qui permettrait d’inscrire pleinement le vélo dans les modes de vie urbains, au-delà des seuls déplacements pendulaires. Cela faciliterait aussi un judicieux chaînage des activités, des déplacements secondaires pouvant se greffer sur la même boucle que les trajets domicile-travail/études sans que l’usager ait à s’inquiéter de laisser son vélo dans la rue. Finalement, résoudre la problématique du stationnement vélo dans l’espace public, c’est offrir aux cyclistes la possibilité de pédaler l’esprit libre, et constituer le chaînon manquant pour systématiser l’usage du vélo. En effet, outre les trajets pendulaires, cela élargirait considérablement les possibilités de déplacement à vélo, ce qui pourrait avoir un effet démultiplicateur sur son usage et sa part modale. La fiabilité du stationnement devrait alors être considérée comme condition sine qua non à la « ville 100% vélo » vers laquelle souhaitent désormais tendre un nombre croissant de collectivités.